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dimanche 4 juillet 2010

Le Tour de France. Le regard de Plantu - Les chroniques de Foglia.

Juillet, c'est le mois du Tour de France - Édition 2010. Même si le Tour souffre d'un désamour -les sondages disent que seulement 44% des Français l'aiment encore, moins que l'an passé et encore moins que l'année précédente- la France, pays du vélo, conserve sa cote d'amour. De toute façon, veux veux pas, le Tour de France occupera l'espace médiatique en France, au Québec, ailleurs en Europe, ailleurs en Amérique, et plus encore...

Le Tour de la France. La France du tour.
Le regard de Plantu, fin et perspicace, nous le fait voir sous l'angle, je dirais, du 44-56.
Les chroniques de Foglia. Son livre, Le Tour de Foglia. Pierre de son prénom, (2004, aux Presses d'or) est composé de chroniques, remaniées, sur le Tour de France de 1992 à 2003. Ce livre est toujours actuel. Les passages sur la dope, entre autres, pourrait dater d'hier. Comme Lance Amstrong... Ce livre comprend aussi des chroniques, savoureuses, sur la France du Tour, c'est cet aspect que je retiens ici.

Le regard de Plantu
Voici le texte des bulles.

Le patient, agité, étendu sur le divan: «Coupe du monde de foot. Tennis à Wimbledon. Tour de France. Je n’en peux plus, je n’en peux plus…»

Le psychiatre, sosie de Freud (Salut à vous, Michel Onfray!), accoudé sur son téléviseur captant un match de «ballon rond», lui répond: «La ferme!»

Le 56% est allongé sur le divan; et le 44% trouve ici son digne représentant.


L
es chroniques de Foglia
Le Tour de Foglia et ses chroniques françaises n'a pas pris une tache de rouille. Lance Armstrong roule encore.. . Pierre Foglia parle de lui et des autres, disparus du Tour ou à tout jamais. Au profane, il donne la France du Tour, des routes et de ciels, des paysages. Au cyclo averti, il donne du braquet*.
«Et aux deux, je donne des histoires d'hommes qui vont au bout de leurs forces, de leur courage, de leur talent. (...) leurs petites morts sur les routes nous distraient un instant de la nôtre écrite au ciel.»
Nul ne peut servir deux maîtres à la fois! Sauf... Pierre Foglia. Toute profane que je suis, j'ai lu, et relu, son livre en entier, en y prenant plaisir. Foglia a le tour... d'éveiller et de soutenir l'intérêt. Il surprend nous surprend au détour... nous attriste... nous fait rire. Bref, l'auteur est un fin observateur, et il raconte bien. On sent qu'il aime le vélo et les coureurs -même s'il leur frotte les oreilles- il aime la France, et nous aussi.

Lisez comme c'est beau:
[] À Saint-Valéry. « Magnifique parking, désert à cette heure matinale, tourné vers la mer, son asphalte bleuissant lavé de frais par les embruns matinaux.»

[]
Thonon-les-Bains (Suisse). «Je crois encore que ce qu'on appelle culture personnelle est avant tout paysage. Tous les chemins, les ciels, les cours d'école plantées de tilleuls, les toits d'ardoise, les facteur qui passent à bicyclette, les façades où s'agrippent le lierre, tous cs lieux, ces odeurs, un mirabellier au fond du jardin, l'or pâle des fruits, tous ces arbres qui nous habitent depuis l'enfance et qui nous manque soudain.»
Deux exemples parmi tant d'autres.

[] Et ces noms de lieux qui sont, en soi, des poèmes ou des contes: Bergères-les-Vertus, Prunellia, Malminou... Congouillette-les-Mouchettes... qui termine le livre.

[]
Imaginez la scène. Pierre Foglia rencontre, dans la salle de presse, Mme Jacqueline Sadoux, une Française qui avait enseigné au Québec, puis était retournée en France. «Dites-moi encore d'où vous êtes? - Congouillette-les-Mouchettes, lui répond la dame. - Madame, permettez-moi de vous nommer, sur-le-champ, présidente de mon fan-club. Je pose deux conditions: que vous en soyez l'unique membre et, surtout, que vous ne déménagiez jamais.»

Certains passages m'ont fait rire aux larmes: les perles relevées dans la presse française, l'anecdote sur les myrtilles et les bleuets sont mes préférés, en plus des fous rires de Pierre Foglia.

Faites du vélo, ça garde la forme! Tout comme l'humour...
Bon dimanche!

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* Psitt! Voici de quoi vous faire une belle jambe et vous arrondir le mollet. Le braquet: c'est un «rapport de multiplication (entre le plateau et le pignon) réglant le développement d'une bicyclette.» Pour ne pigez pas... Le dérailleur pourrait aider: il «permet de changer le braquet.» Le petit comme le grand. C'est pas Foglia qui le dit, c'est le Petit Robert.En bref, le braquet est une sorte d'exerciseur, quoi!
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